Belle toute nue

Un billet écrit pendant une période forte difficile pour moi – n’oubliez pas de lire la suite plus nuancée après… Existe aussi en anglais

Récemment, une jeune femme de 21 ans est venue me consulter par rapport à ses règles. Un entretien typique a suivi, rien de très marquant, jusqu’aux dix dernières minutes quand le vrai motif de sa visite a émergé. Il n’était pas question de son cycle féminin avec ses hauts et ses bas, normal donc, mais du plus intime de sa féminité où là, les choses ne tournaient pas rond.

Entre sanglots, cette belle femme en fleur, m’a parlé de sa crainte devant une relation intime, de sa peur d’être jugée et rejetée. Elle n’avait plus de confiance en elle-même, ni sur le plan relationnel, ni sur le plan sexuel parce que son sexe n’était pas ‘normal’ car les lèvres intérieures dépassaient les lèvres extérieures de deux centimètres. Elle savait par elle-même qu’elles étaient anormales après avoir visionné de la pornographie et son constat avait été confirmé par le dernier homme qui s’y est aventuré et qui avait manifesté sa répugnance pour ses grosses lèvres. Parce que ma cliente est une jeune femme du 21ème siècle, il existe une solution clé en main pour toute différence mal vécue : elle avait pris la décision de se faire opérer sa ‘difformité’. Elle avait déjà épargné 1400€ et il lui manquait 600€ pour pouvoir passer à l’acte.

De mon côté, la tachycardie, l’impression que mon sang bouillonnait, que ma tension avait explosé mais j’ai fait mon mieux pour maintenir un minimum de professionnalisme et pour ne pas hurler ‘ÇA VA PAS, NON??!!!’ en pleine séance. Rien que l’idée qu’un jeune homme puisse se trouver devant le Saint des Saints, en parler avec révulsion mais y entrer quand-même me paraissait comme une profanation. De cette expérience ma cliente avait retenu qu’elle était anormale et non pas que son mec était un abruti.

Ce ne serait pas la première femme de se retrouver devant un homme inculte. Dans le 19ème siècle, le célèbre chroniqueur John Ruskin a été si choqué la nuit de ses noces par la découverte que le sexe de sa femme était orné de poils pubiens, que le mariage n’a jamais été consommé et il est devenue abstinent pour le reste de sa vie. Comment c’est qu’à notre époque, avec l’internet à l’appui, qu’un homme puisse être aussi ignorant?

Ah, mais voilà une partie du problème… notre cher ami l’internet, celui qui te permet de lire ces mots, de retrouver les copains d’avant et de regarder ta maison du ciel, il est aussi un pourvoyeur de pornographie pernicieuse. (Attention : je n’ai pas dit que le sexe était pernicieux, mais la pornographie, pas pareil.) Ce qui est pernicieux c’est le fait que l’éducation sexuelle est devenue largement le domaine des pornographes et j’ai des grosses doutes sur ce qu’ils véhiculent. playboy_ad_brazilPar exemple cette charmante publicité de Playboy Brésil… En sachant que de nos jours, Playboy paraît presque inoffensif à côté de ce qu’on peut trouver sur le Net.

Déjà quelques statistiques : Seuls 16% de mineurs d’âge échappent aux images pornographiques.¹ Une enquête conduite avec 10 000 élèves en France a constaté que 80% de garçons et 45% de filles de 14-18 ans avaient regardé au moins un film pornographique pendant l’année précédente.² Ah oui, il faut noter que cette étude là date de 2004… tu avais l’internet sur ton téléphone en 2004? 9 ans plus tard, l’accès à la pornographie est encore plus facile. Mais où le lien avec le sexe ‘anormal’ de ma cliente? Beaucoup des images qu’on trouve des femmes dans la pornographie, à part des ‘niches fétiches’, sont de sexes épilés aux petites lèvres. Dans le cas des images, on retouche la vulve à l’aide de Photoshop. Pour tout ce qui est filmé, soit les actrices ont déjà des lèvres de petite taille, soit elles se font opérer – la labiaplastie, la réduction chirurgicale des petites lèvres.

Je respire un grand coup et pendant que ma jeune cliente s’essuie les larmes, je lui fais un petit cours de ce que nous appelons en anglais ‘body literacy’ – ‘alphabétisation corporelle’. Je lui explique que les lèvres d’une fillette grossissent quand elle devient femme. Que chaque sexe est unique, comme une fleur. Qu’ils ne sont pas forcément symétriques, ni colorés tous pareils (la preuve se trouve sur le site du Large Labia Project). Je lui fais regarder un livre du plasticien britannique Jamie McCartney, qui, insurgé contre la mutilation des jeune Panel-2-460x280filles dans de nombreuses cultures à travers le monde a trouvé d’autant plus perturbant que les femmes occidentales qui ont des droits et des choix, se refont le sexe au moyen du bistouri. Il a fait des moulages en plâtre des vulves de 400 femmes qu’il a assemblés dans 10 stèles énormes qui forment The Great Wall of Vagina – la Grande Muraille de Vagin. (Son seul regret : devoir épiler des femmes pour pouvoir mieux montrer les lèvres, et au passage leur éviter une épilation intégrale au plâtre). Des médecins avertis se servent de son travail pour montrer aux femmes à quoi ressemblent des femmes, dans toute leur variété. D’autres médecins avec un moindre sens d’éthique sont contents de se remplir les poches.

Dans l’article sur Wikipédia³ sur la labiaplastie, on lit des professionnels de santé qui s’inquiètent que ‘Les patientes veulent que leur vulve soit plate, sans aucune protrusion en dehors des grandes lèvres’, et certes ce sont des femmes majeures qui se présentent pour se faire opérer, elles ont leur responsabilité. Mais suis-je la seule à sentir qu’il y a une part de l’attente de l’homme dans cette décision? La peur des croyances bidonnes de certains que les lèvres sont grosses quand une femme a ‘beaucoup couché?’ Le désir de faire plaisir à son jules? Quelqu’un qui sort avec moi, remarquerait d’office que j’ai un nez généreux, il n’y aura pas de surprise. Ce n’est pas pareil quand une femme enlève son dernier sous-vêtement pour dévoiler le Saint des Saints et que son prince découvre qu’il est avec une femme qui n’a pas été retouchée. Ce n’est pas à ce moment là, au plus intime, qu’elle peut facilement encaisser le rejet, le refus, la révulsion. Le sexe de la femme n’est pas un produit mondialisé, standardisé. Ce n’est pas comme un burger de McDo qui est identique qu’on soit à Montréal ou à Montelimar. Mais il est en passe de le devenir…

Visiblement, on ne peut pas compter sur l’éducation sexuelle en milieu scolaire qui n’a pas encore reconnu l’existence du clitoris, ni du plaisir féminin (ce sera un autre billet!) pour rectifier les choses. Si on est parent, c’est à nous de faire passer ces messages à nos ados, à nos pré-ados, filles et garçons – subtilement, bien sûr – afin qu’on reprenne la main des pornographes. Et au cas où que j’ai des lecteurs en plus des lectrices : Messieurs, vous avez tous intérêt à découvrir à quoi ressemblent des ‘vraies’ femmes, des femmes comme elles sont, dans toute leur variété, et à apprendre à les apprécier, sans qu’elles aient à se faire mutiler. Le cas échéant et dans l’intérêt de la parité stricte, il faudrait que vous aussi soyez jugés par le barème de la pornographie… nombreux pourraient se sentir désavantagés… (Je me sens obligée de préciser que ce dernier paragraphe s’agit de l’ironie servie à la louche – certain(e)s me prennent à la lettre…)

Pour la suite de l’article

© Jacqueline Riquez

1 http://www.educationsante.be/es/article.php?id=1004=

2 http://www.csa.fr/Etudes-et-publications/Les-dossiers-d-actualite/Les-effets-de-la-pornographie-chez-les-adolescents/Les-resultats-de-l-enquete

3 http://fr.wikipedia.org/wiki/Labiaplastie

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135 commentaires pour Belle toute nue

  1. Hadda dit :

    Merci à moi d’avoir découvert vers mon sexe très tôt en me donnant du plaisir, merci à mon premier partenaire d’avoir honoré mon sexe, je me rends compte combien je suis chanceuse.

    • Benoit dit :

      J’aimerais avoir été ce partenaire pour toi Hadda… (joli nom en passant) j’aime les femmes épanouises et c’est le plus beau compliment qu’un homme puisse recevoir d’une femme. J’apprécie ton commentaire mais en même temps je ne peux m’empêcher d’envier cette homme…xx

  2. karine dit :

    A force de formatage on a perdu la spontanéité
    – tu montes pour un « dernier verre »
    – euh non demain je dois me lever tôt … (en fait j’ai pas eu le temps de m’épiler depuis des jours mais je te le dirai pas )

    ça me tue
    les femmes se sont mises la pression et aujourd’hui les hommes considère cela comme la norme acquise

    • Jacqueline dit :

      Bien dit! C’est dérangeant quand on se sent complice dans quelque chose qu’on n’approuve pas.

    • Arno dit :

      Les femmes « se » mettent sous pression!

    • Ashkah dit :

      je peux te cité au moins 5 critère physique que les femmes concidere comme acquise ….

      ne soyons pas macho ni féministe, chacun a ses part de responsabilité

    • MamZell Tourmente dit :

      Les femmes ne se sont pas mises de la pression. Dans le contexte où les hommes dominent les femmes, il faut dire : les hommes mettent la pression sur les femmes, sur leur sexualité (quand ils la considèrent?), leur corps, en plus de les exploiter une fois en couple (tsé, la non-répartition des tâches, même chez les jeunes couples, même chez les « nouveaux » pères). Bref, faut jamais oublier le contexte des rapports sociaux de sexe… autrement, on fait semblant que c’est le faute des femmes si elles se retrouvent dans cette galère!!! Mais bien sûr, les femmes peuvent se regrouper pour résister à ces pressions, on appelle ça le féminisme et ça prend BEN du courage!

      • Vé dit :

        Un peu trop facile Mamzelle tourmente…

        Je ne sais pas dans quel milieu tu évolue, et je sais qu’un peu partout le machisme libidineux se pavane, blesse et humilie les filles, les femmes, les « femmelettes », et les « pédés » , je sais que dans les hiérarchies sociales, les hommes montent plus souvent que les femmes au pouvoir, mais déduire de tout ça que toute pression esthétique est le pur produit de l’oppression de l’homme sur la femme, je trouve que ce raccourci est révoltant !

        Oui, les jeunes mecs aussi (qui voient souvent plus d’images de pornographie que les filles) complexent sur leur sexe, d’ailleurs les femmes se moquent souvent du vieux complexe typiquement masculin qu’on beaucoup de garçons sur la taille de leur pénis. Il n’y a qu’à voir le nombre de publicités « enlarge your penis » qu’on peut trouver sur le web, et les hommes n’ont pas de Gynéco à qui demander conseil avant de parfois se blesser irrémédiablement pour ce genre de conneries.

        J’aimerais aussi rappeler à madame la féministe que les femmes sont souvent entre elles les pires critiques, commentatrices incessantes du physique des autres, bien loin devant les mecs qui savent bien souvent que le physique « parfait » de leur petite amie est plus un attribut social que l’expression de leurs goûts (combien n’osent pas sortir avec des femmes plantureuses quand ce sont en vérités celles qui les attirent le plus?).

        On a tous un rôle à jouer dans cette histoire, apprends donc à faire de ton énervement une énergie constructive plutôt que de rejeter la faute sur les hommes en général, le féminisme peut être utile, la misandrie est contre-productive.

  3. Plume à Plume dit :

    J’aime cet article. Je l’aime parce qu’il est clair, sans concession sans être extrémiste, franchement, bravo. J’ai un grand garçon de 12 ans à la maison, avec lequel nous parlons librement de ces choses-là. Donc je lui laisserai cette lecture sur son bureau, comme je fais pour d’autres sujets dont je souhaite qu’il prenne connaissance. Merci.

    • Jacqueline dit :

      Merci à toi de parler librement avec ton fils. Avec mes beaux-fils, je devais être plus rusée, jamais trop frontale. Donc je les laissais ‘découvrir’ quelque chose qui était destiné à eux – c’est fatiguant au bout d’un moment mais c’était dans le respect de comment ils étaient. C’est chouette si tu as cette ouverture avec lui.

  4. Marie Wolf dit :

    Merci de ton article, que je fais suivre. J’admire ta retenue, je crois que je l’aurais dit (le « Ã§a va pas non? »).
    Il y a du travail à faire – encore – pour montrer aux jeunes femmes la beauté de leur corps et apprendre au jeunes hommes le respect du corps féminin…

    • Jacqueline dit :

      J’étais contente de pouvoir l’écrire en majuscules déjà! ça parle longuement de notre capacité en tant que femmes d’encaisser et d’intérioriser ce qui vient de l’extérieur. J’ai bien dit ‘nous’ car j’ai aussi du chemin à faire.

  5. magourou dit :

    dans ce cas, pourquoi ne pas demander a ce cher homme, qui lui a fait cette remarque , d’allers se faire faire une posthectomie (ablation du prepuce) parce que un sexe d’homme au repos avec un prepuce n’est pas esthetique ? pourquoi serions nous seules a subir les critiques esthetique?
    j’aime votre article , il montre combien de femmes ne sont pas informée et eduqué sur leur sexe, ne s’y interesse pas par honte, n’en parle pas ouvertement par peur.
    ce n’est pas parce que le notre n’est pas apparents qu’il n’en est pas moins important et a moins de valeur que le leurs.
    Merci pour votre travail et ceux , comme vous , qui explique que la nature n’est pas une usine a fabriques des etres tous calibré et identiques , comme sortant d’une fabrique de poupée gonflable ( la prochaine fois qu’un homme lui fera la remarque elle n’aura qu’a lui dire de s’en acheter plusieurs, si il veut des « trou » tous identiques )

    • Jacqueline dit :

      Est-ce qu’il y a jamais eu une génération de femmes qui s’est autant détestée, je me demande? Peut-être ‘détester’ c’est trop fort comme mot, mais rien que le sexe : bombardé de produits pour cacher son odeur, douché tous les jours, épilé et puis maintenant avec une ‘taille réglementaire’ de lèvres. Bien sûr, ledit sexe dégoulinera à la vue d’un homme, comme un petit scout, toujours prêt, et post-accouchement il retrouvera rapidos sa tonicité d’avant et naturellement le libido avec. Si on avait ne serait-ce que la moitié d’attentes pour les hommes, ils n’en reviendraient pas! Et ils n’arriveraient pas forcément à correspondre à des idéaux qui n’ont rien à voir avec des êtres humains et tout à voir avec des fantasmes. Je pense qu’ils auraient plus de facilité à hurler ‘CA VA PAS, NON??!!’ aussi!

  6. Pierre-Luc dit :

    INCROYABLE!!! Jamais au grand jamais je n’ai vu une femme  »laide ». Intérieurement oui, mais l’enveloppe physique, JAMAIS!

    J’ai vu des tas de femmes nues (trop diront certains puristes)! des maigres, des rondes, des plus enrobées; aux petits seins, aux gros seins, aux seins pratiquement absent; aux gros mamelons, aux petits mamelons; aux jambes poilues; aux jambes lises; aux aisselles poilus, aux aisselles lisses; aux monts de vénus poilus; aux monts de vénus trimé; aux monts de vénus dénudé de poil! au grande lèvre; aux petite levres; au vagin serré; au vagin moins serrée!!!

    JAMMMMMMMMMMMMMMMAIS je n’ai vu une femme laide!

    La personne qui a inventé la labiaplastie là…j’enferemerais ça dans une capsule intemporelle et je shipperais ça vers Mars!

    VOILÀ! L’homme (avec un grand H) se demande si l’humain peut se rendre jusqu’à mars dans une navette! Et bien voilà un cobaye de premier choix!

    • Jacqueline dit :

      Merci de ce commentaire encourageant! Vous pourriez former d’autres hommes pour lesquels la différence déstabilise?

      • Pierre-Luc dit :

        Je vous assure que je fais mon possible…un ami à la fois 😉 C’est un combat inégal devant les ravages causés par la sexualisation de nos sociétés et nourrie par la mega-industrie pornographique avec la prédominance de la culture de  »performance » que certains semblent incapable de dissocier de  »sexualité »…Mais on réussi à changer le monde une personne à la fois 🙂

  7. jacqueline dit :

    how , honneur à nos sexes , je vous recommande un site qui rend hommage à nos univers féminins , le baiser français site dédié au cunnilingus , cela nous réconcilie avec notre intime .Merci à nos hommes (ou à nos femmes ) de nous aimer avec nos monts , nos vénus et autres jolis reliefs .

  8. calvarin dit :

    tout simplement bravo et merci de votre témoignage

  9. Marie dit :

    Ils ne sont pas tous comme ça : j’ai connu plusieurs amants qui préfèrent que la femme ne se rase pas là, qui aiment mes « grandes » petites lèvres. Ils y en a aussi qui préfèrent les femmes avec des rondeurs. Il y a vraiment des amoureux du corps de la femme, très respectueux. Et ça fait du bien!

    • Jacqueline dit :

      Heureusement! Vivent les hommes qui aiment des femmes comme elles sont et vice versa!

      • Charles dit :

        Je suis un homme qui préfère une femme mince et en forme avec des petits seins et tous ses poils si elle le veut. En couple, je peux difficilement m’imaginer avec une femme qui a un surplus de poids ou des gros seins et vous aller peut-etre rire mais je m’en suis souvent senti coupable car je suis du genre à me mettre dans la peau des autres. Pour préciser, il y a tellement de femmes que je trouve belles peu importe ce qu’elles ont l’air, qu’elles soient rondes, maigres, grandes, petites, gros seins, petits seins, poils ou pas de poils. Un jour j’ai commencé à accepter que j’ai une préférence et que j’ai le droit, que d’autres hommes n’ont pas les memes préférences et que les femmes que je trouve belles mais qui ne m’attirent pas iront vers ces hommes-là. Il a fallu que j’apprenne à m’accepter dans tout ça, d’arreter de me juger en entendant souvent dire que préférer une femme mince et en forme reviens casiment à dire que les autres femmes sont laides et anormales et que je suis victime des médias qui m’influencent. Malheureusement, ce sont des femmes en position de victime qui propagent une telle vision de la chose, il me semble. Mais maintenant je suis convaincu qu’il y a un monde de différence entre imposer des normes de beauté et y croire aveuglément versus se demander avec honneteté si nos préférences sont le fruit d’un lavage de cerveau ou bien qu’elles sont un fait qui nous habite et que de prévilégier pour une relation une femme qui me plaise vraiment n’empeche pas que j’admire et m’émerveille meme devant la beauté de la Femme sous toutes ces formes. Je pense que pour un homme, ça demande une certaine maturité pour démystifier tout ça… Et pour les femmes, elle devraient rechercher cette maturité qui fait qu’elles s’accepteront telles qu’elles sont puisque pour un homme sensible et sincère, une femme qui s’assume est un réel « turn on » en bon français! Voilà pour moi…

      • Jacqueline dit :

        Merci Charles de ce beau commentaire. Le tout est d’être conscient comme vous dites d’où viennent nos préférences. Je pense qu’il y a toujours un élément de lavage de cerveau dans toute culture et particulièrement dans la nôtre qui ne montre pas ni ne valorise pas certaines formes, et ça finit par être une grande victoire quand un grand magasin s’engage à avoir des mannequins de taille 40 – wow…
        Pour l’idée que les femmes se mettent en position de victime – ce ne sont pas les mots que j’utiliserais mais je me sens parfois complice de quelque chose que je rejette (ex: l’épilation, parce que c’est quelque chose qui est tellement la norme qu’il faut vraiment avoir beaucoup de courage (et sans doute maturité comme tu dis) pour affronter le regard de l’autre, pour assumer d’être différente.

  10. Géraldine PP dit :

    voila un lien qui peut etre utile et complementaire…

    http://largelabiaproject.org/

    Géraldine

  11. Jacques Bolo dit :

    Il me semble que la normalisation passe par la publicité (surtout retouchée sous photoshop) plutôt que par la pornographie (où ce seraient plutôt les attitudes qui sont stéréotypées).

    • Jacqueline dit :

      Je suis d’accord, parce que l’habitude systématique des magazines, des pubs de refaire même des modèles en plus maigre, plus lisse, etc c’est courant et aberrant. Mais dans l’occurrence, je parlais de comment cette même normalisation entre dans un sphère très intime.

  12. Ne Pas Tomber Dans le Même Écueil dit :

    « Mais suis-je la seule à sentir qu’il y a une part de l’attente de l’homme dans cette décision ? », franchement, je crois que vous vous trompez (si vous généralisez).
    Une commentatrice a dit plus haut « les femmes se sont mis la pression et les hommes considèrent maintenant ça comme normal ». Voilà, c’est exactement le point où on en est généralement. Les femmes se sont mis et se mettent la pression. Une fois qu’elles atteignent les sommets, que voulez-vous, les hommes les y attendent.
    Ce serait bien de ne pas accuser les hommes à chaque fois.
    Quant à la vulve, les hommes sont beaucoup moins maniérés que les femmes elles -mêmes et ils sont bien moins chiants sur la vulve que sur les seins.
    Maintenant, vu votre position antipornographie, je suis sûre que tout ce que je pourrai dire dès à présent va me discréditer et me rendre suppôt du patriarcat et femme aliénée en raison de cette déclaration, qui pourtant me permet de parler avec bcp plus d’expérience et d’expertise.

    Ayant vendu des prestations sexuelles (ça y est, horreur, le mot est lâché), je peux vous dire que beaucoup d’hommes adorent les grosses vulves bien gonflées. J’en veux pour preuve que certains ne se gênent pas pour demander d’avance si vous avez un bon gros clito.

    Du coup, oui, alors je vous fais une concession, je vous rejoins sur le point suivant :
    « La peur des croyances bidonnes de certains que les lèvres sont grosses quand une femme a ‘beaucoup couché?’ ». En tous cas, ils n’ont pas peur quand il s’agit d’une prestatrices sexuelles. Maintenant, je ne sais pas quand il s’agit de leur compagne de vie « la femme respectable ». Ce qui est sûr néanmoins c’est que l’homme occidental a BEAUCOUP évolué et que les hommes occidentaux acceptent de plus en plus la liberté sexuelle des femmes et veulent de plus en plus des femmes impudiques sexuellement, qui aiment le sexe (avec eux) et « qui se lâchent « , Y COMPRIS quand c’est leur partenaire de vie.
    De facto, ils les veulent de moins en moins castrées.
    Et ce e que je dis n’a rien d’une affabulation.

    Sinon, concernant votre expression de Saint des Saints, in : « Rien que l’idée qu’un jeune homme puisse se trouver devant le Saint des Saints, en parler avec révulsion mais y entrer quand-même me paraissait comme une profanation. ».
    Grâce au contexte proche et surtout comme c’est la première occurrence, c’est d’un emploi tout à fait comme approprié (car oui, ils sont devant beu-beu-beu, ne voulant que ça, à en mourir, presque, du coup si c’est à travers le comportement de l’homme qu’on se place, oui, c’est presque culte-vénération sur le moment et comble du paradoxe : mêlé de dégoût. J’entends bien votre idée de profanation.)

    Par contre, le fait que vous l’ayez répété cette expression me fait penser que ce n’est plus une objective retranscription de la voix et de la vision de l’homme mais bien la votre : « Ce n’est pas pareil quand une femme enlève son dernier sous-vêtement pour dévoiler le Saint des Saints et que son prince découvre qu’il est avec une femme, une vraie. »
    Saint des Saints, prince, et quoi encore ?
    La femme n’est pas sacrée, l’homme n’est pas un prince, si on pouvait arrêter avec ça.

    Et puis c’est quand même pas très sympa de dire que les actrices porno sont de fausses femmes. Si ce ne sont pas des femmes, que sont-elles ? Dîtes : « qu’il découvre qu’il n’est pas avec une femme retouchée » (autant par ordinateur que chirurgicalement).
    Sachant en plus que tout le porno n’est pas seulement grosse production, il y a de beaucoup plus petits budgets, il y a beaucoup d’amateur aussi et puis il y a de l’alternatif/spécialisé et tout à fait trouvable sur les grosses plateformes bien connues (BWW, hairy et j’en passe).

    • Jacqueline dit :

      Votre commentaire fait un billet de blog en lui-même donc je ne répondrai pas à tout…
      La question n’est pas d’être anti-pornographie : je ne suis pas d’accord que la pornographie fait office de éducation sexuelle, et c’est ce qui est en train de se faire dans l’absence d’une bonne éducation sexuelle qui parle du plaisir, mais aussi de la différence. Pendant que les décideurs de l’éducation tergiversent sur l’inclusion du clitoris dans les manuels scolaires (on hallucine!) ou pas, les jeunes sont à mille lieux de là, avec plein d’autres questionnements, dont pas mal que le porno suscitent. Je reprouve une société où il n’y a RIEN pour équilibrer cette pornographie.
      Si j’utilise le terme ‘Saint des Saints’ c’est en partie humoristique, mais c’est aussi pour rappeler que les femmes tout comme les hommes sont sacrées et nous ferions tous bien de a) vivre ce qui est sacré en nous et b) arriver à voir dans l’autre. J’aurais envie que nous soyons tous dans l’acceptation de la différence de l’autre.
      ‘Les actrices porno sont des fausses femmes’ – vos mots, pas les miens.
      Oui, ceci n’est pas une objective retranscription de quoi que ce soit. C’est un article, écrit par moi, sur mon blog. Je m’exprime. Vous me lisez. J’ouvre un débat. Je ne prétends pas détenir une vérité mais simplement mon opinion.
      Un blog wordpress se crée très facilement si cela vous tente!

      • Ne Pas Tomber Dans le Même Écueil dit :

        Merci de votre réponse.

        « C’est un article, écrit par moi, sur mon blog. Je m’exprime. Vous me lisez. J’ouvre un débat. Je ne prétends pas détenir une vérité mais simplement mon opinion.
        Un blog wordpress se crée très facilement si cela vous tente! »
        Je vous lis car une amie m’a envoyée ici.
        Si vous ouvrez le débat, souffrez que je débatte, précisément, souffrez que je m’exprime aussi et que je vous dise mon opinion, que je remette la votre en question et que nous les confrontions.
        En somme, ne m’envoyez donc pas si facilement écrire moi-même mon blog sans savoir d’ailleurs si je n’en ai pas un déjà.

        Quand vous dîtes « Je reprouve une société où il n’y a RIEN pour équilibrer cette pornographie. » : je vous suis sur toute la ligne. Vous voyez qu’on peut être d’accord 🙂
        Mon propos n’était pas de parler de ni même de défendre la pornographie, juste j’anticipais votre discrédit si je vous précisais que mon expérience et expertise provenait des prestations tarifées. Je me devais d’exprimer clairement que le nombre de partenaires était extrêmement élevé, ce que je veux dire c’est que j’ai un échantillon tout à fait représentatif bien plus que la majorité des gens et secundo par souci d’honnêteté intellectuelle, je suis obligée de situer le contexte de mon échantillon car les rapports sexués ne sont sûrement pas les mêmes quand explicitement tarifés ou non.

        Sinon, je vous aurais attribué des mots à tort.
        Très bien le mot faux-sse-s n’apparaît pas dans votre texte, p-ê voudrez-vous donc m’expliquer ce que vous entendez à trois reprises par :
        « Des médecins avertis se servent de son travail pour montrer aux femmes à quoi ressemblent des femmes, des vraies. »
        « Ce n’est pas pareil quand une femme enlève son dernier sous-vêtement pour dévoiler le Saint des Saints et que son prince découvre qu’il est avec une femme, une vraie. »
        « Messieurs, vous avez tous intérêt à découvrir à quoi ressemblent des vraies femmes et à apprendre à les apprécier, sans qu’elles aient à se faire mutiler. »

        Pouvez-vous me dire ce que vous entendez par « une femme, une vraie », qui sont celles désignées sous ce vocable ? Quelle est l’expression contraire/antonyme de « une femme, une vraie », comment faut-il dire ? et qui doit être désigné sous ce vocable ?

      • Jacqueline dit :

        Je n’évitais pas le débat, simplement j’essayais d’éviter de passer trop longtemps à répondre aux commentaires! (et je viens d’effacer la très longue réponse que j’étais en train de vous écrire par inadvertance 😦 ) La suggestion d’écrire un blog : vous avez une voix claire et lucide et un point de vue assez atypique. Why not?
        Si j’ai cliqué sur le bouton ‘Approuver’ c’est que j’ai reconnu que votre commentaire apportait une autre vision sur ce sujet qui était pertinente grâce à votre expérience qui n’est pas la mienne. Je suis assez grande pour encaisser le fait qu’on ne soit pas d’accord avec tout ce que je dis. Vous croyiez que j’étais anti-pornographie, mais je suis anti-ignorance où que ça se trouve. Vous anticipiez le discrédit parce que vous avez vendu des prestations sexuelles – désolée.
        Quant à la phrase ‘les vraies femmes’ – trois fois signifie que je n’ai pas passé assez de temps à travailler mon article si je me répète autant. D’ailleurs le ‘prince’ était une façon d’éviter la répétition de jules, mec, etc. J’aurais pu à un moment dire ‘des femmes pas retouchées’, peut-être que le modifierai si vous êtes d’accord que je chipe votre phrase. Je voulais dire ‘les femmes dans leur état naturel’ : nos idéaux de beauté sont tellement éloignés de comment la femme est naturellement, qu’une femme qui ne rase pas le maillot ou les aisselles est devenue super choquante, au point où des jeunes enfants de notre époque seront assez effarés la première fois qu’ils croisent une femme avec des poils. Là avec le sujet des lèvres, nous sommes encore plus loin : pour correspondre à un canon de beauté qui valorise majoritairement les petites lèvres, on doit se faire opérer. ‘Une vraie femme’ c’est une femme, et les femmes ne sont pas toutes identiques. Ce que le jeune mec avait en tête était une vision très limitée de ce que c’est une femme et il a réagi de manière forte et blessante face à cette différence qui n’en est pas une. Je crains une pornographie et une société qui finissent par établir des ‘normes’. On le voit déjà dans les images dans des magazines où la pression est d’être mince, avec des gros seins, des fesses de J-Lo, etc, c’est déjà assez pénible. Que ça touche au plus intime de la femme, c’était la goutte d’eau qui m’a poussé à écrire. Presque 10 000 personnes ont déjà lu l’article, donc je ne sais pas s’il y a un grand sens à ce que le modifie, mais j’y réfléchis car ‘vraie’ n’est pas le plus adapté.

  13. Ping : Belle toute nue | Vie de femmes

  14. Lapinou dit :

    Ben… Moi je suis un monsieur. Et autant j’abonde complètement sur votre article sur le fond, autant votre dernière phrase me laisse perplexe : « Le cas échéant et dans l’intérêt de la parité stricte, il faudrait que vous aussi soyez jugés par le barème de la pornographie… nombreux pourraient se sentir désavantagés… ». Je suis sur le cul qu’une professionnelle de la santé et de la sexualité puisse ignorer que les jeunes hommes rencontrent des difficultés du même ordre. Le jour où une opération de chirurgie plastique permettra facilement et à peu de frais d’augmenter réellement la taille du sexe masculin, croyez bien que des milliers de jeunes hommes économiseront également. Renvoyer les 2 sexes dos à dos (« si les femmes en bavent, autant que les hommes en bavent aussi ») va complètement à l’opposé du reste de votre discours.
    Ca m’attriste parce que c’est contre productif : je trouve ça blessant et inutile dans votre argumentation, et ça la décrédibilise, d’un point de vue masculin (quitte à être dos à dos…). Oeil pour oeil, dent pour dent, sexe pour sexe ? Non merci. La « parité stricte », c’est se respecter en tous points, comme semble le montrer tout le début de votre article, que votre conclusion ébranle inutilement.

    • Jacqueline dit :

      Je vois que la note d’ironie de la dernière phrase n’est pas passé, monsieur. Je pointais exactement le fait que la majorité d’hommes vivraient mal d’être comparé à un fantasme bien monté, tout comme des femmes ne vivent pas bien la comparaison avec des fantasmes aux petites lèvres, quand cela est loin d’être la réalité pour la plupart. Je suis tout à fait consciente du fait que les hommes vivent des insécurités par rapport à la taille de leur sexe, et j’utilisais exactement ce point faible pour pointer comment des telles comparaisons sont cruelles et destructrices pour tous!
      Je suis anglaise, ça m’arrive régulièrement qu’on ne comprend pas mon humour – – mais je suis contente que vous avez apprécié l’article jusque là!

  15. personneestmonnom dit :

    J’ai vu beaucoup de choses sur cette terre, mais rien d’aussi beau que vos charmes mesdames.
    Remerciements.

  16. chloé dit :

    je dois descendre de vénus …..jamais je me suis posée de question sur mon vagin.j’ai 25 ans et sa m’est jamais passer par le tête . dans le feu de l’action il y a vraiment des gens qui s’attarde a des choses futile ..il faut vraiment être parfaite a tout les niveaux ..c’est rendu que la chatte se doit d’être règlementaire…on peu tu en revenir au sexe .celui qui nous plaie tant .celui qui nous excite et qui nous transporte .si mes filles en viennent a se soucier de leurs lèvre ou que mon fils se formalise du vagin de sa partenaire….j’aurai échouer ..le sexe est bon avec c’est différence voyons donc!

  17. Jonathan dit :

    J’ai apprécié la lecture pour plusieurs raisons! Mais étant un homme, certain points m’ont quand même un peu.. laissé perplexe!?
    Premièrement, comme la très bien it la personne juste avant moi ( Marie ), je connais beaucoup d’hommes qui aiment chez les femmes des trucs qui pour moi pourrait être ‘moins attrayant’ ( sans rien leur enlever, car quand j’aime une femme , j’aime la totalité de son corps et de son esprit avec ses point forts et ses point faibles.. comme nous tous d’ailleurs.. ).
    Je ne voudrais pas relayer le problème mais je crois que pour ce cas ci, cette jeune femme à malheureusement une très mauvaise estime d’elle-même et doit tout d’abord travailler la dessus.. elle avait une faiblesse a ce niveau là, et je crois qu’elle aurait facilement pu avoir le même réflexe plastique que si ce même homme lui avait parlé de son nez.. Je n’excuse pas le geste de cet abruti, mais je ne pense pas non plus que le gros du problème parte de lui non plus..
    Je crois sincèrement que la plupart des femmes – certe ne l’aurait pas bien pris – mais lui aurait soi dit leur façon de penser, soi le prendre et rien en faire…
    Un petit mot en passant, je regarde quelque fois de la pornographie et je peux vous dire que des lèvre, il en a des tas de différentes ( et oui certaine avec des énormes lèvres.. ). Il y a peut-être de la standardisation mais les gens aimeront toujours la différence 🙂

    • Jacqueline dit :

      Ah, la dernière phrase… c’était de l’humour qui n’a pas été détecté! Je suis anglaise et ça m’arrive assez souvent :-/ Justement, je voulais pointer le fait que les hommes ne vivraient pas bien dans une société qui utilisait les mecs du porno comme une référence, parce que j’ai rarement connu des hommes qui n’avaient pas d’insécurité quant à la taille de leur sexe. Je veux que personne doit être comparé à un fantasme car nous sommes tous désavantagés. J’écris sur les femmes parce que c’est ce que je connais.

      • Jonathan dit :

        Haha ha mais je ne parlais pas de la dernière phrase ( que j’ai adoré en passant;) )
        Là où je voulais en venir justement, c’Est le fait que le problème à la base vient de notre nature humaine, de notre manque de confiance.. étant jeune je n’avais javais vu de pornographie et j’étais déjà complexé par ce que j’entendais mes camarades dire dans la cours d’école.. et au primaire dans les années 80, je ne pense pas que la porno était fréquente;)
        Je crois qu’on devrait d’abord travailler sur nos estimes communs, et de là, la porno disparaitra d’elle-même, car , il ne faut pas se leurrer, si la porno est si populaire ce n’est pas un hasard, c’est qu’elle répond à un besoin! Aussi triste est-il!

      • Jacqueline dit :

        Mi scusi Jonathan, j’ai mélangé mes réponses à un autre monsieur qui était aussi ‘laissé perplexe’. Il est tard, j’ai donné un stage toute la journée, 4h de sommeil… je commence à perdre les pédales avec ce billet qui a suscité beaucoup de réactions!
        Oui, tu as tout à fait raison, le problème ne se situe pas dans sa culotte mais dans son estime de soi. Ce serait dérangeant si cette femme se sentait si mal avec son nez qu’elle voulait l’opérer. Mais cette décision serait basée sur le fait de voir des centaines de nez tous les jours et ne pas sentir à sa place. Ce que je reprouve c’est ce qui est véhiculé principalement – mais ne pas exclusivement, merci – dans la pornographie est une vision des femmes qui n’est pas représentative de nous, et cela devient pour plusieurs, dans l’absence d’une éducation sexuelle digne du nom, le seul point de référence. Comme si la personne avec le grand nez débarquait à son insu dans une colloque pour des gens avec des mini-nez. Sa perception d’elle-même serait encore plus faussée…

  18. Nine dit :

    Article très intéressant. En plus de ce que vous expliquez, ce qui me fait peur c’est cette volonté d’infantiliser les femmes : pas un poil, petites lèvres minuscules (mais gros seins quand même hein! faut pas pousser!)
    quel est le but de tout ça? les garder bien sagement sous la coupe des mâles?

    • Jacqueline dit :

      Je me demande s’il y a vraiment un but? J’ai peur de ces idéaux de beauté qui sont très éloignés de comment nous sommes naturellement. Le message implicite pour moi c’est nous ne sommes pas bien comme ça…

  19. Touria dit :

    Merci, merci Mille fois Jacqueline ! Super article, a diffuser très largement ! en tous les cas moi, il est déjà sur mon Facebook et Twitter !

    • Jacqueline dit :

      Merci! Je suis totalement scotchée par le succès de cet article moi-même… Est-ce parce qu’il lève la voile sur quelque chose qui ne se discute pas d’habitude?

      • Plume à Plume dit :

        Je pense qu’il se fait simplement l’écho, d’une manière publique, de la volonté et du travail au quotidien de plusieurs d’entre nous, dans nos métiers, nos sphères familiales, les valeurs que l’on souhaite transmettre, etc.

      • Tesnim dit :

        c’est pas un sujet qui se discute pas, mais plutot la façon de presenter et de parler d’un tel sujet!!!
        EXCELLENT Jacqueline
        Merci beaucoup !!

  20. Ping : site | Pearltrees

  21. Nolwenn dit :

    Ha merci !!!!bel article…de suite sur mon mur pour partager et enfin faire prendre conscience que chacune d’entre nous est unique quelque soit l’angle sous lequel on peut la regarder…!!!!

  22. Claire dit :

    Il y a un photographe qui fait des nus de femmes pour en faire un livre de « tour du monde » sans retouches ni maquillage… *cherche le nom* Matt Blum, avec « Nu Project ». le site: http://thenuproject.com

  23. Zazou dit :

    J’ai aussi des lèvres longues, ma mère (ignorante) s’en était inquiétée quand j’étais jeune, me disant que si plus tard ça nuit à une relation, je n’aurai qu’à les faire couper (j’avais 8 ou 9 ans) Je n’ai pas eu d’examen gynécologique avant d’être enceinte et ne plus avoir le choix, car elle avait causée une peur bleu qu’on me charcute sur place ..

    • Jacqueline dit :

      Quelle horreur pour vous… Mes filles avaient découvert le livre de Jamie McCartney après le passage de cette cliente, et du coup à 7 ans et 2 ans et demi, ont découvert toute la variété de formes du sexe féminin, et nous avons discuté un moment de pourquoi ils étaient si différents. J’ai trouvé ça sain, car le pas de demander ‘Suis-je normale, maman?’ est bien plus petit quand des mots ont été mis sur le sujet. Une amie à laissé un commentaire qui renvoyait vers le site de The Large Labia Project … ça vaut bien le détour. Merci de ce témoignage.

  24. Marie dit :

    Au cours de mes études, je me souviens qu’un prof d’ethnopsychiatrie nous racontait que dans certaines civilisations (africaines) les filles accrochent des poids à leurs petites lèvres(?) afin de les allonger. Les grandes petites lèvres ont un rôle de protection en empêchant le passage du pénis ou au contraire, elles procurent plus de plaisir à l’homme en l’entourant au mieux.

  25. Marie dit :

    Merci pour le partage du lien http://largelabiaproject.org/ Les photos de ces femmes aident à mieux s’accepter différente et unique. Il serait temps de montrer plus de photos de femmes nues, des femmes « ordinaires » de tout âge, et non pas des mannequins filiformes et/ou photos retouchées.

  26. Ping : FEMININ | Pearltrees

  27. Mevr. Tilleul dit :

    Je viens de lire l’article Belle toute Nue et les commentaires.
    Comment les jeunes filles et jeunes femmes s’abordent entre elles? Comment les femmes sont, deviennent entre elles quant il s »agit du regard ‘porté’ sur leurs corps respectifs…?
    De où vient que les jugements des messieurs ont autant de poids considérant q’ils sont autant en chemin q nous et pas plus outillé pour ‘l’acceptation non-limitée de soi’?
    Quand j’avais 12 ans et après une grave maladie qui avait nécessitée une longue hospitalisation et médicamentation gonflette, j’avais eu le désir rentrée à la maison, de me montrer en nouveau en maillot de bain à ma mère et soeur…le commentaire fût; il te va bien mais tu as des vergetures de femme enceinte sur les cuisses et deja de la cellulite.

    EUH….. Je n’en parle point comme the référence, j’en parle pour avancer que les femmes peuvent réellement grandir dans leur puissance d’amour du corps, le leur et celui de la soeur, copine, mère, amie, voisine, cousine, connue, inconnue.. De se caler que regarder est déjà toucher, échanger et que nous regardons, touchons comme nous avons envie d’être regardé, touché.
    Je pense que le chemin peut être beau et joyeux aussi – en se donnant la main. Et les messieurs, s’y tromperont point, aussi vu les commentaires…. Des cons de tous sexes, sont de ts temps. Et en profondeur. Vive notre Feu sacrée!!

    • Jacqueline dit :

      Oui!! Ce qui me questionne c’est notre capacité en tant que femmes (apprise ou innée?) d’être perméables à tous ces jugements de l’extérieur au point de ne plus nous fier à notre propre baromètre interne. Mais ce sera le sujet du prochain article!

      • Victor dit :

        Bravo pour le billet et pour son succès.

        Je crois que la perméabilité au jugement des autres a une part d’inné et une part d’acquis. Je suis moi-même un jeune homme plutôt non conformiste et assez malhabile à tenir compte du jugement des autres et je peux vous assurer que ça procure un désavantage social (et probablement évolutif) évident.

        Par contre, je suis pas mal certain qu’il est beaucoup plus facile et profitable de travailler sur l’acceptation (et la valorisation!) de la différence – comme vous le faites magnifiquement dans votre billet – que sur la perméabilité au jugement des autres.

        La norme, elle, est toujours 100% acquise, et on le sait.

        Dans les années 70, la norme était bien aux femmes «naturelles», y compris dans la pornographie.

      • Jacqueline dit :

        Merci de ce commentaire. Vous avez bien anticipé, le prochain billet s’agira justement de la perméabilité aux jugements d’autrui!

  28. Félix dit :

    Bel article! Il est tellement dommage que des images laissent croire qu’il n’y a qu’un apparence qui soit ‘saine’ ou ‘valide’!
    Je lutte à chaque instant de ma vie pour détruire ces préjugés. Provenant d’une famille un peu hippie ou j’ai connu mes soeurs dès le plus jeune âge se délester de la pression sociale qui veut qu’un femme se doive d’être rasée, je crois avoir la chance de pouvoir apprécier les choses telles qu’elles le sont, sans artifice.
    Mais j’ai un simple malaise à lire cet article. Surtout quand je lise le « saint des saint ». Nous sommes en 2013. On tend vers l’égalitarisme. Et là on lit un article, qui semble représenter une cause féminine, dans lequel on soutient que le sexe féminins serait le « saint des saint »? Le exe supérieur?
    Dans lequel on lit d’énormes généralisations comme quoi tous les hommes pensent de telle ou telle façon, et où chaque femme subit une victimisation intense? J’ai connu plusieurs femmes libérées de ces stéréotypes, très heureuses de leur vie.

    Ce qui me choque, c’est qu’on accepte un tel article comme véridique, égalitaire, alors qu’on y véhicule moult sexisme, en sous-entendant que le vagin d’une femme serait l’endroit ultime, la plus belle chose sur terre.

    Désolé d’offusquer mesdames, mais nous sommes égaux. en tous points, sauf peut-être celui où une femme enceinte doit avoir le dernier mot sur si elle garde son enfant ou non. Votre sexe en est un, le nôtre aussi, et si un jour vous voulez réellement avoir un point de vue ÉGALITAIRE et non pas simplement sexiste déguisé sous une masque de féminisme, il faudra arrêter de faire passer votre vagin comme supérieur à notre pénis.

  29. Fineas McPeanut dit :

    J’aimerai donner mon propre témoignage.

    J’ai 17 ans actuellement, et ma vie sexuelle a démarré courant juillet dernier. La première fille avec qui j’ai couché avait le Saint des Saints (je retiens ce terme que j’approuve au plus haut point) totalement épilé. J’ai rien dis, mais pour être franc, ma pensée à moi c’est qu’en couchant avec une fille entièrement épilée … J’ai l’impression de le faire avec une gamine de dix ans.
    Une VRAIE femme, une VRAIE, une femme FORMEE, une femme, MÂTURE, ADULTE et terminée A des poils dans sa partie intime. L’eau a coulé sur les ponts, après cette première fois je me suis remis en couple, et la demoiselle m’as quitté il y a peu de temps, elle au moins assumait d’être une femme, une vraie, certes elle coupait un peu mais pour une question d’hygiène (IL ME SEMBLE QUE) c’est plus pratique.

    Bref, ne vous inquiétez pas mes amis anté-générationnel, vous avez pas perdu tous vos jeunes! La nature doit reprendre ses droits sur terre mais aussi sur nos corps!

    Merci de votre attention.

    P.S: Je me prends comme contre-exemple de l’une des idées exprimées: je regarde du porno depuis que j’ai 9 ans.

    • Jacqueline dit :

      Merci de votre témoignage mais aussi du fait que vous soyez ‘le contre-exemple’ d’un de mes préjugés… Salutaire pour mon égo de ne pas toujours avoir raison 😉

  30. Lilou Black dit :

    J’ai découvert votre article via le Facebook d’une grande amie… et c’est la seconde fois que je vois abordé le sujet des formes de vulve. La première fois, c’était sur l’excellent site MadmoiZelle, via deux articles : Scoop : ta vulve est normale (http://www.madmoizelle.com/vulve-normale-74740) et I’ll show you mine : le grand livre de la vulve et du vagin (http://www.madmoizelle.com/ill-show-you-mine-livre-vagin-42871).

    A titre personnel, ma vulve et moi vivons une cohabitation amicale. Elle ne ressemble pas à celle d’une actrice porno, mais le porno c’est du pipeau (je me demande si les messieurs sont complexés, eux aussi, rapport aux questions de taille du pénis, de performance, de durée/répétition de l’acte, etc.). Le seul homme à part mon médecin qui s’en soit approché n’a pas été choqué outre mesure, mais étant particulièrement mal dans ma peau, je me dis que l’homme qui acceptera mes kilos, les tas de gelée bloblotant me faisant office de ventre, de fesses et de cuisses, mon caractère pourri et tout ce qui s’ensuit, s’il n’accepte pas le contenu de ma culotte, il aura à titre définitif un problème… ou ce sera un fétichiste. Au secours.

    Il est quand même triste de constater que les complexes se glissent jusqu’entre nos jambes. Que notre sexe soit normé au point de biaiser les esprits des filles comme des garçons. Comme si nous n’avions pas suffisamment d’occasion de souffrir de ce que nous sommes à cause de la publicité, de la presse, des médias… à quand les complexes sur la couleur de nos poumons, la forme de notre foie ? Au secours, mon intestin grêle est de travers, je ne trouverai jamais l’amour ! Pitié…

    Le sexe consenti est un paquet cadeau laissé à la porte de l’humanité. Le porno a tendance à nous le faire oublier. Le sexe sert à faire des enfants, à exprimer les sentiments et/ou le désir entre les gens. C’est pour cette dernière raison qu’on appelle ça « faire l’amour ». Et si la jeune personne dont vous causez dans votre article a été blessée par les propos de son petit copain, c’est qu’en fait, il ne l’aimait pas vraiment. Il ne la désirait pas vraiment. Parce que même lors d’une aventure d’une nuit, qui finit par un rhabillage plus ou moins furtif et un au revoir de loin, le désir est global. Il concerne tout de la personne.

    Même la forme de la vulve.

  31. Lamotte dit :

    Nonobstant ce débat qui rappelle cette maladie « presque » incurable de la « normose », le fait de vouloir tout entrer dans des normes….. Exerçant en tant que psychothérapeute, est « pathologique » selon moi ce qui atteint à l’intégrité, physique, psychologique ou moral…. question peu évoquée dans ce riche débat. Qui sont ces chirurgiens qui acceptent cela, quel est leur code d’éthique, leur morale (s’il connaissent ce mot) et que pouvons nous faire pour arrêter cet engrenage de l’artificiel ???

    • Jacqueline dit :

      Un chirurgien que j’ai entendu interviewé à la radio en Angleterre, expliquait qu’il n’opérait que sur des femmes qui avaient des lèvres anormales. Quand on l’a questionné sur ce que signifiait le mot ‘anormales’ il précisait que ça voulait dire plus longues que 1cm…. Mais bon, à 3500€ minimum pour cette intervention, un chirurgien a tout intérêt à dire que ‘normal’ = ‘tout petit’.

      • lamotte dit :

        Et puis ensuite un chirurgien va décider que ce qui est normal c’est d’avoir quatre doigts par main et faire des intervention en conséquence…. nous ne sommes plus uniquement dans la norme mais cette attitude mentales faisant pression sur les personnes reçues par ce type de « personnage », cela relève des droits de l’humain (droits de l’homme ne me convient pas) et de la manipulation mentale et devrais être passible de poursuite judiciaire. Et même si le sujet est consentant et libre de son corps, ce n’est pas une raison, si non je me fais greffer un organe surnuméraire.

  32. Aleks dit :

    Tout le monde a le droit d’avoir des préférences. Vous dénoncez une fausse ‘normalité’ véhiculée selon vous par la pornographie. Pour ce qui de mon expérience de la pornographie, elle n’est pas à ma connaissance régie par des critères esthétiques universels, mais propose bien au contraire une incroyable diversité d’apparance physiques féminines.
    Certains hommes seront rebutés par des lèvres qu’ils jugent trop longues. D’autres les trouveront particulièrement excitantes – et après ? De la même manière que l’apparence physique des femmes varie, les préférences physiques de leurs partenaires masculins sont diverses et peuvent aller d’un extrême à l’autre.
    Vous dénoncez (à juste titre), ce que l’on pourrait appeler le « formatage du vagin » , mais la solution que vous préconisez me semble s’apparenter à un « formatage des esprits » : vous voudriez que les hommes soient ‘éduqués’ à abandonner leurs préférences personelles et à trouver belles toutes les femmes qu’ils croisent. Non seulement cela n’arrivera pas, mais cela n’est en aucune manière souhaitable; votre remède miracle tient en effet du lavage de cerveau.

    • Jacqueline dit :

      Merci d’avoir pris le temps de commenter cet article. Au contraire, je ne souhaite pas que nous quittions un formatage pour sauter sur un autre. Vivent les préférences et les différences! Ce qui est sournois dans ce climat actuel est la notion de ‘normalisation’. Quand on commence à voir apparaître des termes comme ‘camel toe’ pour désigner une femme qui a le slip jugé ‘trop rempli’. Des personnes qui véhiculent ce genre de jugement (un petit tour à FHM et ses co-génères vous en rendra compte) ne sont pas dans l’acceptation de la différence, mais la condamnation. Il y a tout un livre à écrire sur ‘pourquoi les femmes sont tellement perméables à ce genre de jugement’… En l’attendant, au lieu d’éduquer les hommes à abandonner leurs préférences, comme vous avez interprété mon billet, je demanderai simplement à ce qu’ils apprennent la courtoisie de base. Il arrivera forcément un moment quand deux personnes se retrouvent nus pour la première fois et en général il y a de la surprise : pendant les préliminaires on a beau discuté de ses goûts en musique et ses convictions politiques mais je me souviens pas d’amant qui m’a dit, ‘Je te préviens maintenant que j’ai une bite plus petite que la moyenne/qui s’incline à droite/qui est dotée d’un piercing.’ Pourtant tous ces cas se sont arrivés et je les ai accueillis avec grâce, car en général, l’essentiel d’un homme ne se mesure pas là.
      Je m’insurge contre la normalisation et les abrutis! Non pas contre les hommes en bloc et certainement pas contre les préférences personnelles!

      • Aleks dit :

        Et merci pour votre réponse.
        Entièrement d’accord avec vous sur la surprise qui peut accompagner la première mise à nu, ainsi que sur l’essentielle courtoisie qui se doit de l’accompagner.
        Pour ce qui est du « camel toe », je connaissais l’expression, qui pour moi n’est pas connotée (ni péjorativement ni méliorativement); que des abrutis fassent des commentaires vulgaires à ce sujet sur FHM… que dire ? Je pense par ailleurs que beaucoup d’hommes entretiennent un rapport complexe d’attirance/répulsion pour certaines représentantes de la gent féminine; un homme peut, par exemple, fantasmer secrètement sur une femme ronde qu’il affecterait de trouver disgracieuse. Je pense par conséquent qu’aucun jugement exprimé ouvertement ne devrait être pris pour argent comptant.

    • lamotte dit :

      Votre commentaire entraine le mien, savoir faire la différence entre ne pas aimer par gout (chacun les siens) et je vous cite « juger », la est le problème.

  33. fifi dit :

    Merci pour ce billet, qui j’espère sera lu non seulement par des jeunes femmes encore complexée par ce qu’elles prennent pour une « anormalité » mais également par beaucoup d’hommes !! Ma fille est dans le cas de votre patiente mais n’en souffre pas car depuis son plus jeune âge je lui est expliqué que chaque personne est faite différemment, que c’était tout à fait normal et son inquiétude est repartie aussi vite qu’elle est apparue !! je me souviens encore d’une de ses amies qui avait fait une crise à sa maman parce qu’elle ne comprenait pas pourquoi elle avait de petites lèvres et qu’elle voulait avoir les mêmes que ma fille !! la communication entre les enfants et leurs parents reste primordiale et désamorcerait bien des problèmes !! Quant au débat sur l’intégrité des chirurgiens, tant que la soif d’argent rentrera en compte, elle sera entachée mais j’ose espérer qu’il y a des bons chirurgiens qui pensent à leurs patientes avant de penser à leur porte monnaie !!

  34. mlb dit :

    Je sais ce qu’est ce sentiment de rejet avant le rejet, la honte d’avance et parfois le défilement par peur.. Je suis rousse, de partout. J’ai toujours eu honte de cette couleur « anormale ». J’essayais de me raser sans jamais y arriver complètement, et le prix à payer le jour suivant et les autres, à ne pas pouvoir se gratter à l’école ou en publique. Normalisation de merde!

  35. Anne-Marie dit :

    Peut-être certains hommes ont ils des propos dévalorisants sur le sexe de certaines femmes…Mais ne pensez-vous pas qu’il y a au moins autant de femmes qui tiennent des propos dévalorisants sur le sexe des hommes? ? Je vois beaucoup d’adolescentes et se moquer des ados peu sûrs d’eux…et leur donner des complexes à vie s’ils n’ont pas aussi une bonne estime d’eux-mêmes! Et des femmes tenir des propos dévalorisants sur les « mecs ». On devrait peut-être arrêter de faire passer les femmes systématiquement pour les victimes, et ne pas oublier que le respect, ça va dans les deux sens.
    Anne-Marie

  36. Yves Lany dit :

    Dommage que votre article se termine par un commentaire aussi sexiste que ce qu’il dénonce. Mais dans l’ensemble, il est très bon merci.

    • Jacqueline dit :

      Note à moi-même : va mollo sur l’ironie Jacqueline, des fois ça ne passe pas. Au contraire! Je vous invite à lire ‘Belle toute nue – la suite’ où tout s’explique et votre bloggeuse à même découvert des propos plus nuancés…

  37. Dile dit :

    Je voulais juste vous faire part de l’existence d’un livre allemand. « Das Tor ins Leben » (la porte qui mene dans la vie). On peut le découvrir sur le site suivant: http://www.das-tor-ins-leben.de/#/2 Pour montrer qu’il n’y a pas deux yonis identiques et qu’ils ont tous quelques choses de divins!

  38. Birdgirl dit :

    Je me suis toujours dis que si la pilosité étais quelque chose de féminin et non masculin, ma vie aurais étais bien différente. Sur le plans sexuelle je rencontre 2 probleme, ou plutot complexe.
    1 – je suis allergique au metaux et est la peau sensible, le seul moyens d’éliminé les poils est donc l’épilation, de preference en salon, se qui est couteux, sans parler de l’attente que les poils repousse, et de la douleurs
    2 – j’ai également des petite levre disons proéminente, qui me complexe enormement (j’ai même envisagé la chirurgie) pourtant aucun garcon ne m’as jamais fait de reproche, aucun du moins qui m’as vu nu, mais j’ai entendu des hommes parler de ça avec degout. Sans parler que j’ai vu pas mal (enfin disons plusieurs) filles nue, et n’en ai jamais rencontré des « comme moi » je me suis dis que ça devais etre une excroissance, ou que c’etais une forme peu répandu (j’aimerais bien connaitre les pourcentage d’ailleur) et je trouve ça pas esthétique. Ma plus grande peur restant de dégouter mon partenaire, je connais tellement de garcon qui ont étais « dégouté »

    Tout ça fait que les moments ou je peux faire l’amour en me sentant vraiment bien, lumière allumé, et en me sentant belle, en me sentant femmes, sont assez rare, le reste du temps des image de se que pourrais penser mon partenaires de moi reste dans ma tête et m’empeche d’apprecier le moment. Un homme qui me dis qu’il aime bien, ou que ça ne le dérange pas, je n’arrive pas a le croire. Je ne sais pas pourquoi mais je suis persuader que c’est impossible…

    • Jacqueline dit :

      Merci de ce partage. Je souhaite vivement que vous arriviez à vous accepter comme vous êtes – quand vous le fera, vos amants le feront. S’ils ne vous acceptent pas, ils ne sont pas vraiment dignes d’être amants, non? Mon expérience m’a appris qu’on ne peut pas attendre à ce que l’autre nous aime quand nous ne sommes pas prêtes à le faire. On finit par être en porte-à-faux toujours, en sous-traitant l’amour au lieu de le créer en nous. Bon courage!

  39. Silvain A dit :

    Ce n’est que des tendances, la pornographie n’influence pas plus que cela le regard des hommes. C’est l’anormalité qui effraye les personnes. Prenez un livre de biologie, les lèvres des femmes sont-elle grandes sur les dessins ? Non, et on peut supposer que l’auteur n’a pas regardé un film pornographique pour les dessiner. Il y a les célèbres dessins de Hokussai, mettant en scène des femmes faisant l’amour avec des pieuvres. La pieuvre est le symbole des grandes lèves ayant une emprise sur le plaisir des hommes. Faut-il blâmer Hokusai et les peintres érotiques pour avoir influencer les hommes au Japon en faisant de la discrimination sur les femmes à petite lèvre. Le problème ne vient pas des hommes mais des femmes. Les femmes doivent s’assumer, en assumant leur corps elles feront disparaître les craintes des hommes. La plupart des hommes vous diront qu’ils recherchent une femme heureuse, confiante, bien dans sa peau car à ce moment là, elle sourit. Si j’avais un conseil à donner aux femmes est de toujours positiver, la ou vous voyez du mal, il y a du bien. Un homme ne vous blâmera pas si vous êtes en surpoids mais si vous êtes en surpoids et que vos êtes mal dans votre peau.

    • Jacqueline dit :

      J’ai beaucoup apprécié votre commentaire et je vous invite à lire le dernier billet, bien plus nuancé, écrit par une femme qui a fait du chemin depuis cet article-ci…

  40. Pikachu dit :

    Votre article est intéressant, mais la fin me dérange et manque d’objectivité. Vous affirmez : » Le cas échéant et dans l’intérêt de la parité stricte, il faudrait que vous aussi soyez jugés par le barème de la pornographie… nombreux pourraient se sentir désavantagés… » …. c’est pourtant une réalité qui s’applique très largement aux hommes non? Combien font des complexes par rapport à la performance sexuelle? la taille du sexe? Combien d’hommes achètent des méthodes foireuses pour « s’agrandir » ou plutôt détruire leur pénis? lutter contre la précocité? les troubles de l’érection? combien de jeunes ados sont pétrifiés face à l’acte sexuel, leur capacité à donner du plaisir? Vous semblez croire que le culte de l’apparence, de la performance ne touche que les femmes, la réalité est bien différente et les femmes du 21ème siècle, femmes libérées ont des exigences bien plus importantes de leur partenaire que les générations précédentes.

  41. PureNrgy dit :

    Bel article.
    Et avant l’éducation sexuelle, il faudrait aussi apprendre dès le plus jeune âge à s’accepter et s’aimer soi-même, tel que l’on est, unique!
    Qui serions-nous si nous étions tous pareils?

  42. Hounsogbé dit :

    Femme cè femme.la preuve,miss univers 1999ou2000fut une indienne bien ronde avec tout ce qe les hommes aiment en cachette.donc les normes c’est des conventions qi devraient évoluer.et les jeunes ne font qe suivre.chez nous au bénin,il y a des régions spécialisée dans le dévelopement des lèvres et clitoris et des hommes racontent que c’est très excitant de voir ces femmes nues

  43. joshua dit :

    Superbe billet, même si je pense que dans le cas concret, je pense qu’il s’agit plus d’une question de confiance en soi…même si j’avoue que la répugnance du dernier homme a y être allé me parait déplace, et surtout complètement futile…après dans le fond du problème , je n’arrive pas a comprendre comment une femme peut elle avoir honte des ses parties intimes au point de faire opérer…et surtout sur la partie ou vous fêtes référence au modelés pornographique féminins, je ne pensait pas qu’il y avait tel influence sur la gente féminine, âpres je dis ça , je suis peut être naif sur le sujet du haut de mes 24 ans,..
    et pour ma part le fait de voir des acteurs avec des pénis gonflés a « je ne sais quoi » ne m’a jamais complexé comme « la plupart des hommes » , de ce que vous avez l’air de pensé, mais je ne pense pas qu’il soit si majoritaire…
    On fait avec ce comme la nature nous donne ,, (rires) et peut importe le physique, ce qui compte se sont les émotions, la passion , c’est le moment passé avec sa chère et tendre qui prend le pas sur toutes questions existentielles…

    • Jacqueline dit :

      Merci de votre commentaire. Je vous invite à lire la suite de ‘Belle toute nue’, bien plus nuancée, car j’ai fait du chemin entre temps! Et je suis bien moins dans le jugement des autres (dont ‘la plupart des hommes’) que je n’étais en juin!

  44. Ping : Belle toute nue – la suite | Entente Féminine

  45. Mariette dit :

    J’ai beaucoup apprécié cet article, il me parle de qq. chose que je connais bien car j’ai le même « problème » que cette patiente. J’ai depuis longtemps envisagé cette opération, des grandes lèvres pr ma part. Mais j’ai tjs reculé, non pas pr des raisons financières, mais comme le disait très justement un monsieur ayant laissé un commentaire, pr des raisons psychologiques. Je pense qu’il y a d’abord à régler d’autres soucis (confiance en soi, estime de soi, vision que l’on a de soi) avant l’opération. L’opération « règlerait » sans doute tout, mais si ça se trouve non. Car après ça ce sera quoi : le nez , les fesses ou … Quoi encore ? Rien ne peut changer par magie le regard que l’on se porte. Inutile d’accabler les hommes sur ce sujet, je ne les envie pas non plus, vous avez vu ce qu’ils sont sensés accomplir ? Orgasme garanti, performances? Ben non, c’est pas comme ça la vie, c’est beaucoup plus simple que ça, une entente entre 2 personnes, le reste suivra. Si ça ne suit pas, ben à chacun de choisir ses priorités. Mais cessons d’accuser les uns, les autres, les films, ou je ne sais quoi encore, des angoisses que certains/certaines ressentent et qui méritent peut-être une introspection plus efficiente. En conclusion j’aime bcp votre article qui visiblement en a interpellé plus d’un.

    • Jacqueline dit :

      Merci de ce commentaire que je trouve très juste et qui correspond bien plus à où je suis aujourd’hui que où j’étais au moment d’écrire cet article en juin. ‘Cessons d’accuser les autres’ – comment en m’insurgeant contre un jugement j’ai pu semer libéralement d’autres! Je fais du chemin et je vous invite à lire la suite, plus nuancée 🙂

  46. En ce qui me concerne, quand je suis rendu au point dans ma relation où je vais faire l’amour à ma partenaire c’est que je me fous pas mal éperdument de ce qu’elle a l’air. Le souci vient davantage de sa part et cela attire plus de confusion de la mienne qu’autre chose.

  47. Superbe démonstration! on aimerait tant que tous en prennent de la graine!
    Merci pour ce bel article! je partage!

  48. Bruno dit :

    Au delà de la pornographie et de la publicité c’est plus généralement la « dictature de l’image » dont il est question, il me semble et du primat de la vue sur les autres sens.
    Même si la vue est un sens prépondérant pour la plupart des personnes c’est ce qui est renforcé par la publicité ou la pornographie.
    Les critères de beauté et de sensualité ne sont pas les mêmes lorsqu’on redonne et c’est normal dans les relations sexuelles, toute sa place au toucher, à l’odorat au goût.
    Il y a un vrai plaisir, selon moi, à découvrir sous ses doigts une toison poilue. Bien souvent elle sera plus douce le toucher plus agréable que l’effet barbe mal rasée qu’on peut des fois ressentir.
    Je trouve la peau des femmes rondes voir obèses bien plus douce, sensuelle que chez des femmes plus maigres, celles dont on fait les canons de beauté.
    La taille des lèvres saute franchement beaucoup moins aux yeux quand on est occupé à y goûter…
    C’est une question de distance focale, lorsqu’on on est au « corps à corps » tous les sens sont sollicités, la vue est moins dictatoriale.
    Les différences physiques existent : je ne peux pas faire l’amour de la même manière avec une femme plus grande et plus lourde que moi qu’avec un poids plume…
    Peu importe, si le désir est là, ensemble se construit la façon de partager et de se donner du plaisir du couple. En l’occurrence, il n’y a pas de bon coup ou de mauvais, il n’y a que des bons couples ou de mauvais couples.

    Merci pour l’article.

  49. RANCOULE dit :

    Merci pour ce beau texte. Enfin les femmes parlent de leur sexe, et du leur, pas de celui qu’on voudrait avoir. Je suis un homme et j’ai beaucoup aprécié un site qui fait de même, montrer que le sexe de l’homme n’est pas toujours dans les canons imposés de la pornographie, mais qu’il a différentes tailles, formes et que tout cela forme le sexe de l’homme. MErci donc aux femmes de nous montrer qu’elles aussi ont un sexe et que la taille importe peu. Dans l’amour, on peut tout aimer, tout est beau.

  50. renée dit :

    A nous de ne pas nous laisser lobotomiser ni par les « effets de mode » d’une société ni par ces messieurs!

  51. Benoit dit :

    Je salue le courage de cette femme de 21 d’en avoir parlé avant de passer au bistouri. Et je salue le professionnalisme de Jacqueline Riquez d’avoir su répondre à sa détresse et d’avoir osé écrire cette article, au risque de ne pas l’avoir fait parfaitement (pour ceux que le chapeau leur fait mais qui sont trop hypocrites pour l’assumer), mais beaucoup plus pour informer les ignorants incultes de ce monde !

    Merci Jacqueline 🙂

  52. moi moi je dit :

    Votre méconnaissance des hommes est grande, si pour vous un homme qui est dégoûté par la vulve de sa copine et qui « y va quand même » est un « abruti ». Peut-être qu’il y va quand même justement parce qu’il ne s’arrête pas à l’aspect du sexe de sa copine, et qu’il comprend que l’acte amoureux va plus loin qu’une simple appréciation esthétique. Que de ne pas le faire peut aussi faire des dégâts.

    De même que votre blague de fin de note, c’est exactement le genre de plaisanteries qui contribuent les mecs à rester coincés sur la question de la taille. Faire ce genre de blagues en disant « non mais c’est de l’ironie », c’est comme faire une blague raciste un peu nulle : ce n’est pas drôle, facile, contre productif. Il faut dépasser ça.

    Enfin il faut être cohérent : bien des femmes demandent aux hommes d’arrêter d’être des bites sur pattes, mais voilà un homme pas attiré par le sexe de sa copine, et c’est le dernier des moins que rien.

    Sur le fond, nous sommes d’accord, notamment sur la culture du « tout lisse, rien ne dépasse », mais vous devriez mesurer d’avantage vos propos, parfois un peu binaires. Avoir une sexualité équilibrée pour un mec moderne, croyez-moi, ce n’est pas si facile.

    • Jacqueline dit :

      Merci de votre commentaire. C’est précisément parce que moi-même, avec recul, je trouvais mes propos ‘un peu binaires’ que j’ai écrit une suite (voir le lien en fin d’article), plus nuancée. Pour ce qui est de l’ironie, elle a un objectif, tandis qu’un blague ne vise que le rire. L’objectif est de pointer à quel point ce genre de jugement est blessant, en utilisant une comparaison qui fait souffrir. Dans le cas je la jeune femme (qui n’était pas d’ailleurs dans une relation stable et aimante) elle a beaucoup souffert de ces remarques, pendant le rapport et surtout après. J’ai qualifié ce jeune homme d’abruti parce que pour moi, ‘dégout’ et ‘acte intime’ ne vont pas ensemble. On ne pourrit pas quelqu’un avant d’entrer dans son corps! Il faut faire un choix là! Comme j’ai dit dans l’article suivant, à tous les coups, cette femme allait vivre une blessure, même si le gars s’est abstenu. Mais je pense que vous ne mesurez pas la blessure de recevoir une personne méprisante dans son corps.

      Et je vous assure, rien que de ma propre expérience, ce mec n’était pas ‘le dernier des moins que rien’… juste un jeune homme, manquant gravement de courtoisie.

  53. toi et moi dit :

    Bonjour je suis un homme et je trouve ce site très intéressent donc je vais le recommander et pour moi j’en apprends beaucoup. Merci de plus moi perso je trouve toujours cela jolie, pulpeuse ou pas.

  54. Eschylle dit :

    « Le sexe provoque les tensions. L’amour les apaise…
    L’amour provoque l’attention, Le sexe l’apaise.
    Et réciproquement. » Yoda-Chat, in « Des deux-pattes »

    Chère amie deux-pattes (nous autres chats appelons ainsi ceux que vous nommez humains),
    Votre société file, comme on dit chez vous, un mauvais coton si, en plus de deux-pattes décérébrés qui croient insulter d’autres deux-pattes en les traitant de « guenon » (alors qu’ils sont tout aussi deux-pattes !) des deux-pattes mâles imposent une normalisation du sexe de leur partenaire (comme vous dites. Nous, les quatre-pattes, nous parlons de « compagne » ou « compagnon »).

    Aimer, écouter, donner, recevoir, voilà ce que tout deux-pattes devrait apprendre dès son plus jeune âge…

    Merci pour votre article fort sympathique.
    Eschylle

  55. ANDRE dit :

    Bonjour Jacqueline,

    En tant que représentant du genre masculin, j’ai lu votre article avec grand intérêt, alternant entre indignation devant la réaction de ce(s) stupide(s) macho(s) et pitié face à cette demoiselle maltraitée et injustement désillusionnée.
    Vous soulevez avec justesse les différents points qui expliquent que de nos jours, la pornographie – et par extension, l’image erronée de la femme « parfaite » – est accessible à des individus de plus en plus jeunes, et que cela ne peut qu’être néfaste.
    Toutefois, voici mon point de vue: ces individus sont très probablement en majorité de sexe masculin, mais pas exclusivement: les remarques qu’une fille peut endurer sur la taille de ses lèvres (soyons d’accord, je ne conçois pas un tel manque de courtoisie), un garçon peut aussi en essuyer concernant la taille de son pénis, et ce DE LA PART DES DEUX SEXES.
    J’en profite pour vous faire remarquer qu’à notre époque, un grand nombre des hommes occidentaux se rase ou s’épile le pubis: n’est-ce pas là une façon de tendre à l’égalité des sexes?

    Bien sûr, on trouvera toujours matière à débattre sur tel ou tel cas particulier, mais n’ayons pas la mauvaise habitude de généraliser. Il existe en ce monde beaucoup d’hommes qui, à l’âge adulte, savent faire la part des choses entre ce qu’internet peut nous fournir pour nous faire fantasmer un peu et la formidable réalité de l’amour physique.

    Si j’ai écrit ce commentaire, c’est parce que même si vous précisez que votre dernier paragraphe est ironique (l’est-il réellement?), les hommes se confrontent au même problème que vous, mesdemoiselles, mesdames, à savoir que leur corps ressemblera très rarement à ce que vous pourrez trouver sur des sites à caractère pornographique, aussi je trouvais cette phrase de conclusion légèrement déplacée.

    Ceci mis à part, j’approuve cet article, le considérant comme un message à prendre dans tous les sens (ha ha)!

    Cordialement,

    Sébastien

    • Jacqueline dit :

      Merci de votre commentaire. Pour moi, l’ironie a toujours un objectif, et ici elle sert à souligner à quel point le jugement de notre corps intime est douloureux, en frappant là où ça fait mal… Il ne me viendrait pas à l’idée de juger qui que ce soit pour la forme de son corps. Mais peut-être que cela aurait aidé ce jeune homme à voir comment le jugement est blessant. Ou peut être pas…
      En tout cas, j’étais assez déçue de mon propre article en le revisitant après 5 mois de grands changements dans ma vie et c’est pour cela que j’ai écrit une riposte. Moins de généralités déjà, il pourrait vous plaire!

  56. Haze dit :

    Le problème est bien plus compliqué qu’il n’y parait. Ce problème n’est qu’une des nombreuses facettes de la société actuelle. Plus dépravée sur de nombreux points tout en ayant paradoxalement beaucoup plus de tabous qu’il y a 20 ans.
    De nombreuses personnes se sont érigées en inquisiteurs du bon goût et de la morale. Résultat pour me recentrer sur votre article, il est courant de voir un sexe féminin et un coït, mais uniquement sous une forme lissée et irréelle dans 95% des cas. En d’autres termes, la société se base sur le virtuel et oublie ce qu’est le monde réel.

    On a l’impression de vivre dans Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Il faut baiser, mais sous une version totalement uniformisée et sans relief, sous une version virtuelle pour être exact.

    Et si personne n’a le cran d’aller à contre-courant de tout ça, et bien par effet de masse, rien n’évoluera sur ce point car la tendance est à la virtualisation. Hommes et femmes y compris, car il n’y a pas qu’une question de genre. C’est aussi une question d’éveil, il faut être prêt à se réveiller et à affronter la réalité aussi dure soit-elle. Mais le coût est lourd et tout est fait pour nous inciter à dormir dans une illusion : Voici ce qui est beau, ce qui est laid, qui est bon et ce qui est mauvais, et on ne vous a pas demandé de penser d’ailleurs, circulez.

    Cela va au delà des genres, il faut que les humains arrivent à se mettre en tête qu’il seront libres seulement s’ils ont un libre arbitre. Sans ça, on leur dira, une femme qui n’a pas un sexe comme dans les films porno, c’est moche, et tout le monde (femmes et hommes compris) en sera convaincu.

    • Jacqueline dit :

      Merci de ce commentaire, j’aurais aimé m’exprimer avec autant de finesse. J’ai vu un film de Brave New World (le Meilleur des Mondes) quand j’avais 11 ans (le contrôle parental inexistant) et il me hante encore. Le livre encore plus. Parce que comme vous dites, on vit dans l’illusion et on est tellement convaincu de la bienséance de notre monde meilleur, qu’on n’aperçoit pas comment notre libre-arbitre s’érode petit à petit sous la guise de ‘la liberté’ et ‘le choix’…

      • Haze dit :

        Maintenant je considère la fille en partie responsable. Non pas du rejet qu’a exprimé son copain à ce moment, mais qu’elle ait admis cela comme une vérité. « Quelqu’un m’a dit que je n’étais pas normale, alors c’est que c’est vrai. » Non ! La première chose à faire, c’était de chercher l’information. Elle aurait rapidement trouvé qu’elle était parfaitement constituée.

        L’esthétisme dans la nature, ça n’existe pas. A partir du moment où l’on est en bonne santé et que le corps fonctionne correctement, la personne est saine. C’est la conclusion qu’elle aurait dû tirer. (En plus du fait que son copain aurait pu trouver une meilleure réaction que de la voir comme une staphylocoque géante)

        Je suis quand même étonné de voir qu’elle connaissait mal son corps (soit, il faut bien commencer de toute façon), mais surtout qu’elle n’ait pas approfondi la question après avoir subi une telle remise en cause.

        Il y a sans doute un problème d’éducation sexuelle. Mais nous avons aujourd’hui des outils qui nous permettent de trouver toutes les informations nécessaires, pour peu que l’on fasse les bonnes recherches.

        J’en reviens à ce que j’ai dit dans mon précédent commentaire : le libre-arbitre.

      • Jacqueline dit :

        je peux dire que cet article, les commentaires, la découverte de The Large Labia Project – tout ça a été très salutaire pour cette jeune femme. L’éducation commence petit à petit…

      • Haze dit :

        (Oui je sais, c’est encore moi, mais je pousse mes réflexions sur le long terme)
        Tant mieux pour elle, si cet article et les réactions lui ont permis d’ouvrir les yeux. J’espère surtout que ça se généralisera, connaître son corps et celui du sexe opposé est important.
        Après y avoir réfléchi un peu plus, j’ai peur qu’à force de se méconnaitre et de méconnaitre l’autre (et pas seulement physiquement) on ne finisse par se rejeter mutuellement.
        La tendance à l’agressivité dont peuvent faire preuve certaines personnes lorsqu’ils sont face à l’inconnu m’effraie. J’espère qu’un jour on arrêtera d’être en conflit simplement parce que l’un est un homme et l’autre une femme…

  57. Léopold Tartenpion dit :

    C’que les hommes peuvent être cons parfois!

  58. Gabriel dit :

    Pour ma part je trouve que le corps d’une femme est la plus belle chose que Dieu aie créer. Mais je déteste celles qui se croient trop belle et je ne suis pas capable de comprendre les nombreuses qui se font refaire. J’ai des figurines en plastique que je collectionne, alors je n’ai pas besoin d’une femme en plastique.. M’enfin bref, ce que plusieurs homme et femme ne comprenne point, c’est que nous avons tous des fantasmes, mais qu’un fantasme dans le sens du terme est quelque chose que nous n’aurons jamais, car un coup obtenu, il n’est plus aussi attrayant..

    J’ai souvent sortit avec des femmes rondes (permettez moi cette expression) et c’est de loin mes préférées. Je dis souvent que ca m’en fais plus a aimer ou que la lune est toujours plus belle lorsqu’elle est pleine 🙂 J’aime que mes partenaires veulent de moi pour ce que je suis, mes défauts et qualités.. je ne ferai aucun compromis car je suis bien dans ma peau. Par conséquent, je respecte également le corps de mes partenaires. A savoir que même un rubis a des imperfections..

    Ne comptez pas tout les hommes ou toutes les femmes dans le même panier. Les ‘fantasme’ sont souvent ceux et celles qui nous détruirons car nous serons jamais comme ils ou elles le souhaiteraient.. Les bonnes personnes, il y en a des masses, suffit seulement de savoir où les chercher !

    • Jacqueline dit :

      Merci de votre commentaire Gabriel. Je ne compte pas tout le monde dans le même panier, mais c’est fou le nombre de personnes qui m’ont lue et qui pensaient que je n’aimais pas les hommes, vilaine féministe que je suis…. soupir. C’est justement en recevant des commentaires comme le vôtre que le moral remonte, l’espoir revient 🙂

  59. Michel dit :

    Bonjour,
    J’ai découvert votre article par hasard… et je suis tombé à la renverse : je ne savais pas que la chirurgie « esthétique » de la vulve existait et pour des motifs aussi stupides, pourtant j’admets volontiers que certaines personnes recourent à cette chirurgie pour corriger/réparer de vrais problèmes.
    Il semble que cette pratique soit issue de l’industrie pornographique, à destination du public masculin particulièrement enclin au voyeurisme. Sexe épilé, pour mieux voir « ce qui se passe », je comprends. Mais la réduction de petites lèvres qui dépassent ??? De quelle peur s’agit-il ?
    Bien entendu, le porno comme toute industrie, va dans le sens de ses clients, servant une version totalement irréaliste de la sexualité, une compilation de clichés pour complaire aux hommes. Je n’ai rien contre le porno, mais ce qu’il produit est bien triste et sans la moindre imagination.
    Et c’est cela qui sert à l’apprentissage des jeunes (avant, il n’y avait tout simplement rien pour s’informer) !
    Voici, à mon sens, la vraie question : comment se fait il que dans une société qui se dit ouverte, la sexualité reste un sujet tabou, dont on ne parle jamais, particulièrement à nos enfants ? Hormis quelques aspects sur la contraception et la prévention des MST. Mais le plaisir ? Avoir et donner du plaisir n’est pas inné, cela s’apprend, se développe mais sans aucun apprentissage ou en ayant des bases fausses, le résultat est une catastrophe, un empilage de préjugés, d’idées fausses et de frustrations. L’ignorance est la mère de toutes les peurs.
    La sexualité est pourtant un pan important de notre vie, c’est un terrain de jeux formidable et gratuit, comment pouvons nous accepter de le gâcher par ignorance ?
    Malheureusement, nous en sommes tous responsables, femmes et hommes, parce que nous acceptons de nous conformer au socialement correct pour vivre en paix relative avec notre environnement.

    • Jacqueline dit :

      Merci Michel de ce beau commentaire! ‘L’ignorance est la mère de toutes les peurs’ – je suis tout à fait d’accord qu’il est impératif que nous éduque nos enfants, non seulement aux dangers de la sexualité mais aussi à tout ce qu’elle peut nous offrir. Et quand je dis ‘éduquer’, je ne parle pas d’une tâche qu’on sous-traitera à un professeur de biologie, mais qu’on entreprendra nous-mêmes avec nos enfants. Ce qui suppose le dialogue, la franchise et… des parents décomplexés. En travaillant sur nos propres difficultés avec nos corps, avec les relations intimes, on crée la place pour une nouvelle éducation.

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  62. JJ GOESSENS dit :

    Vous pouvez m’envoyer votre patiente car moi j’adore les petites lèvres hypertrophiées et qui dépassent donc des grandes d’environ 2 à 3 cm. Je les recherche même. Donc votre patiente n’a pas à se tracasser, elle trouvera bien un homme qui adore ça. Par contre, je l’avoue, je suis adepte de l’acomoclitisme, je préfère, et de loin, une vulve intégralement épilée, plus 1 poil. Je me réjouis donc de la mode mais ce n’est pas pour ça que je souhaite que ma partenaire le fasse. J’ai toujours aimé l’épilation féminine. Et puis ce n’est pas comme une labiaplastie, c’est facilement réversible. Je trouve que cela permet de mettre en valeur le sexe féminin, que la vue d’une vulve bien dégagée est excitante et qu’en plus, au contact, cela augmente le plaisir notamment lors d’un contact buccal (fellation). Cela augmente mon plaisir mais aussi le plaisir de la partenaire. Et si elle me demande de faire de même, pas de problème, je m’épile sans discuter.

    • Jacqueline dit :

      Lèvres

      hypertrophiées qui dépassent d’environ 2-3 cm

      ? Hypertrophié qui veut dire « développement anormalement important d’un tissu ou d’un organe ». C’est tout mon propos – qu’il n’y a pas d’anormalité simplement de la variété naturelle du sexe féminin.

  63. hugo dit :

    Bonjour jacqueline,

    Sachez qu’aujourd’hui l’orgasme (féminin bien sur) est abordé en classe de Terminale dans les programmes de Biologie … Ainsi que le lien entre clitoris et celui-ci

    Et même si c’est mieux que rien, cela arrive un peu tard à mon goût. Mais bon, ce qu’il faut savoir c’est qu’à cet âge là (17/18 ans), les filles sont déjà complexées et formatées, au lieu d’être simplement timides et hésitantes (ce qui me parait normal).

    Pour avoir donné des cours particuliers je peux vous assurer qu’elles n’ont aucun recul et subissent en effet notre société ultra-pornographique.

    Enfin tout cela pour dire que la reconnaissance du corps de la femme (re)arrive petit à petit, et comme disait Pierre-Luc cela va se faire doucement mais sûrement. Du moins je l’espère !

    Hugo

    • Jacqueline dit :

      Merci de ce commentaire et Alleluia! Heureusement qu’en Terminale on y arrive! Mais quid de ce qui choisissent autres voies et ne restent pas au lycée jusqu’en Terminale? 😦 Je pense que ça représente pas mal de personnes…
      D’accord avec vous que ce ‘formatage’ se fait tôt, même avant le collège, de plus en plus. Nous avons du pain sur la planche pour accompagner ces jeunes personnes!

  64. Solène dit :

    La force du féminisme est qu’il libère à la fois les femmes mais aussi les hommes des conventions culturelles visant à cliver les sexes. Les actions ou discours qui consistent à opposer femmes et hommes sortent du cadre du féminisme. Les hommes gagnent à vivre avec des femmes libres.
    Je pense ce rappel nécessaire car on lit de nombreux écrits de pseudo-fénimistes qui cherchent sous couvert du féminisme à prôner la supériorité de son sexe ou/et abaisser le sexe opposé : dire « les hommes pensent… les hommes font… » c’est une xénophobie aussi pernicieuse que le racisme. Non, les hommes ne sont pas tous pareils, et cracher la haine d’une relation particulière découlant de l’interaction avec un individu sur la globalité d’un « genre » est éminemment injuste.
    Pensez à ces paroles ou écrits qui blessent les hommes dans leur intimité lorsqu’on parle de leur sexe. Ils ont autant de peine à voir dans le porno des hommes avec des sexes démesurés, des montages qui montrent des hommes extrêmement endurant, des femmes qui crient de plaisir alors qu’eux ne font pas hurler leur compagne à chaque rapport –> le pornos n’est pas qu’une blessure pour les femmes. Je pense que nous gagnerions par antipathie et surtout par volonté de fédérer, à parler systématiquement également des inconvénients du coté masculin. Quelle détresse quand un homme qui aime tel type de lèvres ou pilosité de se retrouver face à des clones plastiques, des femmes complexées alors qu’ils leur disent « mais tu es magnifiques » et que celles-ci n’entendent rien.
    Les messieurs savent ce que sont des vrais femmes, et ils s’en prennent plein la tronche également, suffit d’entendre les conversations de femmes qui se disent libérées capables de détruire l’image qu’un homme a de soi en 3 minutes (voire les discussions « macho-like en mirroir » dans les séries destinées aux femmes) : le féminisme doit également combattre cela pour être crédible aux yeux de 50% de la pop humaine. Accepter des hommes à petit sexe, tordu, prépuce qui tombe, petit gland/large gland,… etc… On peut parler longuement de ces femmes qui veulent des hommes comme dans les magasines, les pornos etc : galbre, musclé, pas de chauve, pas de bedonnant, de dodus, etc…
    Ce message car je pense que le dernier paragraphe de vos écrits ne vous glorifie pas et détruit ce que vous tenter de construire au dessus.
    NE TENTONS PAS DE RETIRER LA PAILLE DE L’ŒIL DU VOISIN MAIS TENTONS ÉGALEMENT DE RETIRER CELLE QUE NOUS AVONS

    • Jacqueline dit :

      Merci de votre commentaire. Je suis toujours touchée quand les gens prennent le temps de répondre sérieusement et en profondeur à des articles. Je suis d’accord avec vous, et si j’ai écris , c’est parce que je me suis rendue compte à quel point je réglais mes comptes – inconsciemment – avec la gent masculine dans ce premier texte. Je ne prône pas la supériorité d’un sexe sur l’autre. Blessant c’est blessant. Ce dernier paragraphe : l’ironie sert à pointer quelque chose. C’est une façon de demander si les hommes apprécient les comparaisons avec les mecs porno. Votre commentaire est sans équivoque là-dessus.

  65. Fanette71 dit :

    Pour ouvrir nos cÅ“urs et nos esprits, un livre à lire et partager: « Le ChÅ“ur des femmes » de Martin Winckler, toute personne amenée à exercer la médecine ou à écouter les autres devrait avoir lu cet ouvrage. Connaissez-vous et qu’en pensez-vous?

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